La Tunisie a connu dans la soirée de dimanche 17 à lundi 18 janvier une quatrième nuit d’émeutes dans plusieurs régions, malgré les restrictions liées à la pandémie et quelques jours après le 10e anniversaire de la révolution.

Des affrontements nocturnes ont eu lieu entre des manifestants et les forces de l’ordre dans au moins 12 gouvernorats, selon le Courrier de l’Atlas.

Malgré le confinement général de 4 jours décrété jeudi, des dizaines de groupes de manifestants ont bravé les bombes lacrymogènes pour crier leur mécontentement face à une situation sociale de plus en plus difficile dans le pays.

Les heurts ont principalement eu lieu dans des quartiers populaires à forte densité démographique, notamment à Tunis, Bizerte, Menzel, Sousse, Nabeul et Siliana.

Le ministère tunisien de l’Intérieur a annoncé lundi l’arrestation de 632 personnes liées à ses affrontements. Il s’agit de citoyens âgés entre 15 et 25 ans qui auraient « brûlé des pneus et des poubelles afin d’entraver les mouvements des forces de sécurité », selon un porte-parole du ministère.

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté lundi matin au cœur de Tunis pour condamner les violences policières contre les manifestants ces derniers jours.