Le mouvement démocratique et social (MDS) est dans le collimateur du ministère de l’intérieur et des collectivités locales qui lui reproche de mettre son siège à la disposition de militants politiques, associatifs, syndicaux, et acteurs de la société civile. Le parti, coordonné par Fethi Ghares, vient de faire l’objet d’une mise en demeure de la part du département de Kamel Beldjoud lui intimant de cesser d’ouvrir son siège aux citoyens qui militent dans l’opposition au système.
L’alerte en a été donnée par Fethi Ghares, à travers une publication sur sa page Facebook. Une publication dans laquelle il affirme ne pas céder devant « ces menaces ». « Le MDS réitère qu’il ne se pliera pas devant de telles menaces et qu’il poursuivra d’être le parti qu’il a toujours été : un instrument de lutte dans les mains du peuple algérien qui se bat pour la souveraineté nationale, l’Etat de droit, la justice et l’égalité », a écrit Fethi Chares, après avoir soutenu que « cette mise en demeure découle de la logique qui vise à en finir avec « la pratique politique qui s’oppose à la répression et au harcèlement ».
A de nombreuses occasions, le siège du MDS a abrité des réunions d’organisations de la société civile, à l’instar du comité national pour la libération des détenus. Des activités qui n’agréent visiblement pas le département de l’Intérieur. Le même département qui avait agi de la même manière avec le RCD en janvier 2022. Le parti de Mohcine Belabbas s’était vu signifier, on s’en souvient, d’arrêter d’ accueillir des activités politiques associant des acteurs autres que partisans.