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Mohamed VI boude Alger et invite Tebboune à Rabat


Le roi du Maroc, Mohamed VI, qui a boudé le sommet arabe d’Alger auquel il a été invité, comme le reste des chefs d’États et souverains arabes, a invité le président de la République, Abdelmadjid Tebboune à se rendre à Rabat pour  un « dialogue ».

Cette invitation, qui, pour sûr, procède plus  d’une ruse diplomatique que d’une réelle volonté politique à dialoguer, a été annoncée par le ministre des affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, dans une déclaration à l’agence de presse française AFP.

« Sa majesté (Mohamed VI) a donné des instructions pour adresser une invitation ouverte au président Tebboune puisque ce dialogue n’a pas pu avoir lieu à Alger », a affirmé Bourita.

Le MAE marocain, qui représente le roi Mohamed VI au sommet arabe d’Alger, a été reçu mardi au Centre international des conférences (CIC), comme le reste des participants, par le président Tebboune. On ne sait pas s’il a profité de cette entrevue pour exprimer de vive voix ce dont son roi l’a chargé ou s’il attend de le faire à un autre moment. Du côté de la présidence algérienne, jusqu’à maintenant, on ne souffle mot.

Cette invitation, lancée de la sorte et en ce moment par Mohamed VI à Tebboune, outre qu’elle est surprenante et inattendue, confirme la volonté du royaume d’user de tout pour tenter sinon de faire échouer le sommet arabe, à tout le moins réduire son succès.

Depuis son arrivée à Alger, Nasser Bourita n’a de cesse de s’agiter pour tenter de perturber les travaux du Sommet. Sa délégation et lui ont commencé par se plaindre d’un « manquement diplomatique » à leur égard, ce que la diplomatie algérienne a démenti, puis ont sauté sur l’histoire de la carte du monde arabe, publiée par « méprise » par un média algérien pour enfin soutenir que les conditions pour la venue du roi n’étaient pas réunies.

Cette « main tendue », après tout cela, participe, à l’évidence, d’une stratégie de victimisation qui poursuivrait d’endosser à l’Algérie le rôle du méchant. Sauf que l’outrance a produit tout le contraire. Le roi est nu.