La présidente de l’organisation patronale CGEA est revenu à la charge vendredi 8 septembre à travers une vidéo publiée sur Facebook pour défendre les hommes d’affaires et les importateurs, après avoir publié une lettre, deux jours auparavant, dans lequel elle s’est adressée au président Tebboune pour dénoncer des blocages ainsi que l’existence d’un comité qui inflige des amendes colossales aux patrons.
Dans la vidéo, la présidente de la Confédération générale des entrepreneurs algériens a tenu à être accompagnée par Mahfoud Megalti, secrétaire général de l’organisation, pour signifier qu’il ne s’agit pas de son initiative personnelle mais d’une approche de l’organisation qu’elle préside.
Dans son communiqué, Mme Neghza avait dénoncé l’existence d’un comité interministériel qui inflige des amendes aux importateurs de façon illégale.
Des hommes d’affaires “se plaignent au sujet d’amendes infligées par un comité composé de cinq ministres, sans même avoir le droit d’accéder à leurs dossiers, des amendes qui dépassent pour certains le montant des actifs de leurs sociétés et qu’ils ne pourront pas payer”, a-t-elle affirmé.
A titre d’exemple et selon des documents obtenus par Twala, l’entreprise Bentracom Bennacer a été ordonnée de payer une amende de 2,9 milliards de dinars par le ministère des Finances le 31 juillet dernier. Un montant qui représente 50% du corps du délit comme règlement d’affaires d’infractions de change.
Au total, ce sont 26 grandes entreprises qui ont été convoquées au niveau central dans des cas similaires, alors que ce sont des sociétés qui relèvent de la compétence de la direction des grandes entreprises (DGE).
“A mon avis, il aurait été préférable d’étudier chaque dossier séparément et, si nécessaire, de faire actionner la justice”, a indiqué la présidente de la CGEA.
Dans sa correspondance, Mme Neghza a également dénoncé les prix élevés et une rareté des produits “en raison des restrictions d’ALGEX et autres autorisations exigées”, ainsi que d’autres dysfonctionnements de l’économie nationale.
Elle a proposé enfin l’organisation d’une tripartite pour “lever les contraintes” et pour “une croissance économique inclusive et vigoureuse”.