La première moitié de l’année 2024 a été marquée par une augmentation de 11% des expéditions de pétrole brut vers les marchés mondiaux par rapport à l’année précédente. Cette dynamique s’est traduite par un volume moyen de 416 000 barils par jour (b/j) exportés, contre 375 000 b/j durant la même période en 2023, selon les données de l’Unité de Recherche sur l’Énergie, basée à Washington.
L’un des faits marquants de cette période a été l’entrée de l’Inde parmi les principaux importateurs de pétrole algérien, alors que que ce pays n’avait importé aucune quantité de brut algérien au cours du premier semestre 2023. Cette percée indienne s’ajoute à la liste des importateurs traditionnels européens.
La France demeure le principal importateur avec une moyenne de 75 000 b/j au premier semestre 2024, en légère hausse par rapport aux 72 000 b/j enregistrés sur la même période en 2023. L’Espagne, en deuxième position, a augmenté ses importations à 65 000 b/j, soit une hausse de 4 000 b/j d’une année sur l’autre. L’Italie, bien que toujours sur le podium, a vu ses importations diminuer, passant de 51 000 b/j à 47 000 b/j.
L’Inde, nouvellement arrivée sur ce marché, s’est positionnée en quatrième place avec une moyenne de 46 000 b/j, démontrant une diversification des débouchés pour le brut algérien. La Corée du Sud complète le top 5 avec 42 000 b/j, soit une augmentation substantielle par rapport aux 20 000 b/j de l’année précédente. En termes globaux, les exportations de pétrole brut de l’Algérie ont atteint 2,5 millions de barils au cours des six premiers mois de 2024, contre 2,2 millions de barils sur la même période en 2023.
Les cinq principaux importateurs ont représenté plus de 66% de ce volume, soit 1,65 million de barils. Le mois d’avril 2024 a été particulièrement prolifique, avec des exportations atteignant 481 000 b/j, tandis que le mois de mars a enregistré le volume le plus bas, à 349 000 b/j. En juin, les exportations se sont élevées à 432 000 b/j, bien qu’en baisse par rapport au mois de mai, où elles étaient de 456 000 b/j.
Cette augmentation des exportations intervient malgré les réductions volontaires de la production décidées par l’Algérie en accord avec l’alliance OPEP+. Depuis le début de l’année 2024, l’Algérie a réduit sa production de 51 000 b/j, dans le cadre d’un effort global de 2,2 millions b/j par huit pays membres de l’OPEP+ sous la conduite de l’Arabie Saoudite, avec une réévaluation prévue en octobre 2024.
Il est à noter, par ailleurs, qu’une réduction supplémentaire de 48 000 b/j est en place depuis mai 2023, et s’étendra jusqu’à la fin de 2025. Malgré ces réductions, la production algérienne a atteint 906 000 b/j en juin 2024, frôlant le plafond de 908 000 b/j fixé pour le troisième trimestre 2024.