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Habiter l’Indépendance : quand les Algériens se réapproprient une architecture de domination

Des immeubles haussmanniens du centre historique aux lotissements de la banlieue, les Algériens se réapproprient et personnalisent un espace dans lequel ils vivaient en marginalisation il y a 62 ans. L’ouvrage Habiter l’Indépendance documente cette reconquête spatiale.


Photo de Mehdi Hachid.

Dès l’accostage des forces coloniales françaises sur les côtes algériennes, une machine de destruction a été amorcée, métamorphosant radicalement le paysage qui les avait vues débarquer. Les premières bâtisses victimes de cette suppression furent celles de la basse Casbah. L’opération de transformation, qui s’est étalée tout au long des 132 années de colonisation, s’est ensuite étendue jusqu’aux hauteurs de la colline d’Alger. La ville a même été qualifiée de laboratoire architectural, au vu de la diversité des immeubles érigés sur les ruines des bâtisses détruites. Une diversité qui règne jusqu’à ce jour et qui est souvent applaudie. Mais qu’en est-il des victimes de ce laboratoire ?