À Sidi Bel-Abbès, le raï ne se contente pas de s’écouter. Il habite l’air, il coule dans les cafés, il palpite dans les ruelles et hante les silences. Dans cette ville profondément marquée par la dualité héritée de l’ordre colonial – entre la monumentale place du 1er Novembre (ex-Carnot) et les faubourgs populaires de Graba – naît en 1948 Ahmed Hammam, dit Ahmed Zargui, figure essentielle du raï moderne.