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L’Algérie retire aux diplomates français les titres d’accès privilégiés aux ports et aéroports


Le ministre de l’intérieur français Bruno Retailleau s’entête à entraver l’acheminement et la récupération des valises diplomatiques par le personnel diplomatiques (agents de l’Ambassade et agents consulaires). Le chargé d’Affaires de l’ambassade de France en Algérie a été convoqué samedi, une seconde fois en deux jours, au siège du ministère algérien des affaires étrangères.

Cette nouvelle convocation du chargé d’affaires de l’ambassade de France en Algérie est intervenue après qu’il a été constaté que non seulement les entraves rencontrées par l’ambassade d’Algérie à Paris ont persisté mais qu’elles ont aussi été étendues aux postes consulaires algériens.

«Initialement limitées à l’ambassade d’Algérie en France, ces entraves viennent d’être étendues aux postes consulaires algériens, en dépit de l’engagement pris par le Quai d’Orsay de faire en sorte que cette mesure soit reconsidérée», a indiqué un communiqué du ministère algérien des affaires étrangères.

Le MAE a souligné que «le charge d’Affaires de l’ambassade de France en Algérie a été convoqué de nouveau, ce jour, au siège du ministère des affaires étrangères au sujet de la persistance des entraves rencontrées par l’ambassade d’Algérie quant à l’acheminement et à la récupération des valises diplomatiques, en violation des obligations internationales du gouvernement français».

Le département d’Ahmed Attaf affirme qu’il a réagi par la réciproque, sans plus attendre. Ainsi il a été procédé à la récupération des documents qui permettaient aux diplomates français un accès privilégié aux ports et aéroports algériens.

«En application du principe de la réciprocité, le directeur des Immunités et privilèges diplomatiques au ministère des Affaires étrangères a procédé à la récupération de l’ensemble des titres d’accès privilégiés aux ports et aéroports algériens accordés à l’ambassade de France en Algérie», a annoncé  en effet le MAE.

À l’évidence le ministère français des affaires étrangères est impuissant devant les agissements du département de l’Intérieur géré par Bruno Retailleau. À moins, bien sûr, qu’il soit complice. En tout cas, Retailleau qui poursuit sa croisade contre l’Algérie, n’a cure des engagements pris par le Quai d’Orsay quant à la levée des entraves qui visent le personnel diplomatique algérien en France.

En plus du Quai d’Orsay, Matignon semble également impuissant devant les agissement du locataire de la place Beauvau qui fait comme bon lui semble s’agissant de la gestion de la relation entre la France et l’Algérie. Même le président Emmanuel Macron donne l’air d’être débordé par son ministre de l’Intérieur. Macron tarde à reprendre la main sur le dossier Algérie, observant sans remuer Bruno Retailleau attisé la crise entre les deux pays.

Nourrissant une haine maladive à l’encontre de l’Algérie, Bruno Retailleau pousse, depuis une année, à la rupture de la relation entre la France et l’Algérie. Depuis juillet 2024, il ne manque pas une occasion pour commettre une provocation, d’exhiber des menaces, empruntant, à chaque fois, des éléments de langage à l’extrême droite raciste, au point d’en devenir l’un des hérauts les plus excités.

Bruno Retailleau a tout essayer pour provoquer la rupture entre Paris et Alger. Il a appelé à la remise en cause de plusieurs accords bilatéraux, a tenté des expulsions illégales d’influenceurs vers l’Algérie, a essayé de faire exécuter des OQTF en masse et a commet bien d’autres actions contestables.

Avant d’entraver l’accès des diplomates algériens aux zones réservées au transit diplomatique aux niveau des aéroport, Bruno Retailleau a contesté la validité des passeports délivrés par le consulat d’Algérie à Toulouse à des ressortissants algériens établis en France, au motif que ces derniers y seraient en situation irrégulières. L’Algérie a réagi par lui faire savoir que la question relève de sa souveraineté.