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Pas d’autorisation de marche pour Ghaza


À Alger, manifester pour la Palestine reste interdit. Dans un communiqué daté du 4 août, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a rejeté une demande d’organisation d’une marche nationale pacifique, en solidarité avec le peuple palestinien.

À la demande de plusieurs partis politiques et organisations nationales, dont le PT, le MSP, Ennahda et d’autres , la manifestation devait se tenir le jeudi 7 août ou le vendredi 8 août à Alger, sous le slogan : « Le peuple algérien avec la Palestine, contre la famine et le déplacement forcé».

Le ministère n’a pas donné suite favorable à cette requête et a enjoint les parties concernées à organiser leurs actions dans des espaces fermés, conformément aux dispositions de la loi 89-28 régissant les réunions publiques.

Depuis le début des bombardements israéliens sur Ghaza, en octobre 2023, les rues algériennes sont restées étonnamment calmes, tenues à distance de toute expression populaire spontanée alors que le pays fait de la la cause palestinienne une boussole politique émotionnelle.

Dès le début de la guerre génocidaire contre les palestiniens de Ghaza, des voix se sont élevées pour contester l’interdiction ces marches de Solidarité e «Sommes-nous différents des autres peuples arabes et musulmans. Pourquoi les algériens n’ont-ils pas le droit d’exprimer leur colère contre ces massacres qui se poursuivent en territoires occupés», s’était  demandé Abderrazak Makri , ex président du MSP, pour qui l’argument d’un possible «dérapage»  ne tient pas la route.

Et d’ajouter : « Lors du hirak rien ne s’est passé. Les gens ont manifesté pour la Palestine sans que cela ne débouche sur aucun incident. Dans l’ancienne Algérie, les manifestations étaient permises et se passaient le plus normalement du monde».