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Le cinéma algérien face à son autopsie

Étouffé par la bureaucratie, privé de salles et dépendant de subventions instables, le cinéma algérien survit plus qu’il ne vit. Un nouveau rapport d’experts propose cinq leviers pour tenter une renaissance. Mais sans volonté politique, le « mort-vivant » risque de continuer son errance.


Boualem Benani dans Omar Gatlato de Merzak Allouache (1977).

L’histoire commence comme dans un film noir : un cadavre qu’on croit avoir enterré cent fois, mais qui se relève toujours, vacillant mais toujours debout. Ce cadavre, c’est le cinéma algérien. Étouffé par la bureaucratie, les financements volatils et les réformes avortées, il respire encore. Faiblement, mais sûrement. À force de rapports, de colloques et d’assises, on finit par se demander s’il ne survit pas uniquement grâce à la perfusion des diagnostics.