Le parquet du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed a requis une peine de dix ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien ministre du Travail Hassen Tidjani Haddam. Celui-ci est poursuivi aux côtés de plusieurs coaccusés dans une affaire de détournement lié à la gestion de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS).
L’ancien ministre avait été placé sous contrôle judiciaire en juillet 2023. Cette mesure s’est accompagnée du retrait de son passeport et une interdiction de quitter le territoire national. Cela a fait suite à une enquête sur des pratiques douteuses durant sa direction de la CNAS.
L’affaire concerne une transaction immobilière. Elle porte sur l’acquisition d’un immeuble inachevé situé à El Madania (Alger). Cette transaction a été conclue en violation des règles de passation de marchés publics. Cette opération, impliquant un promoteur immobilier ainsi que d’anciens responsables locaux, aurait causé un préjudice estimé à près de 600 milliards de centimes pour le Trésor public.
Les prévenus répondent de plusieurs chefs d’accusation prévus par la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption. Y figurent l’octroi d’avantages injustifiés lors de la conclusion de contrats, dilapidation de deniers publics et abus de fonction. Aussi, détournement d’autorité et complicité dans le gaspillage de fonds publics. À l’issue des plaidoiries, le tribunal a fixé au 30 septembre courant la date du prononcé du jugement.
Hassen Tidjani Haddam, dernier ministre du Travail et de la Sécurité sociale du président Abdelaziz Bouteflika, avait été nommé dans le gouvernement de Noureddine Bedoui en 2019. Il avait quitté ses fonctions à la fin de cette même année. Cela a coïncidé avec le début du premier mandat du président Abdelmadjid Tebboune.