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Mondial 2026: l’Algérie clôt les éliminatoires par une victoire


Le ticket pour le Mondial nord-américain déjà pris, à la faveur de sa large victoire jeudi dernier face à la modeste équipe de Somalie, la sélection algérienne de football se devait de terminer les éliminatoires sur une note positive, mardi, au stade Aït Ahmed de Tizi-Ouzou, face à l’équipe nationale de l’Ouganda. Ce qu’elle a fait. Laborieusement. Sans convaincre.

Peu importe la manière, diraient d’aucuns, l’essentiel étant la victoire. Soit. Mais pour une dernière rencontre, les puristes auraient aimé assister à un match de meilleure facture. D’autant plus que cette qualification pour le Mondial nord-américain devait être célébrée à la fin de l’empoignade avec la sélection ougandaise.

La victoire fut longue à se dessiner. Il a fallu patienter jusque dans le temps additionnel pour qu’enfin les Verts parviennent à prendre le dessus sur les Ougandais. Acculés et subissant un pressing soutenu, les Ougandais, solides et bien organisés en défense, ont fini par fléchir et commettre des erreurs, concédant deux penalties.

Mohamed Amoura dame le pion à Mohamed Salah

Les Ougandais ont été les premiers à scorer. Ils ont cueilli à froid les Algériens, pour qui le match était sans enjeu. Dès la 6e minute de jeu, les Ougandais ont pris l’avantage sur un contre rapide, devant lequel Lucas Zidane, titularisé pour la première fois avec les Verts, ne pouvait rien. Un contre conclu par Steven Mukwala.

Les coéquipiers du capitaine Mahrez, auteur d’une prestation appréciable, ont tout tenté pour revenir dans la partie, mais en vain. Devant les bois adverses, ils ont soit joué de malchance, soit péché par précipitation. Il faudra attendre la 81e minute pour qu’Amoura nivelle le score sur penalty, avant de donner l’avantage à l’Algérie en transformant un second dans le temps additionnel (90+9). Avec ses deux nouvelles réalisations, l’attaquant algérien porte à 10 le nombre de buts inscrits durant les éliminatoires. Il surclasse l’Égyptien Mohamed Salah, qui n’en a marqué que 8.

La CAN prochaine pour s’aguerrir

Si l’équipe d’Algérie renferme des joueurs aux qualités et potentiels indéniables, à l’instar d’Amoura, Gouiri, Maza, ainsi que Boudaoui et Hadjem, sans omettre le capitaine Mahrez, elle continue cependant de pécher par un manque de cohésion. Devant le coach Petković et son staff, beaucoup de travail reste à faire afin de combler les insuffisances et bâtir une équipe capable de rivaliser avec les meilleures sur la planète football.

Ayant disputé les éliminatoires du Mondial 2026 au sein d’un groupe relativement facile, l’équipe d’Algérie n’a pas eu de mal à se qualifier directement pour la phase finale. Cependant, sur le plan du jeu, les Verts ont laissé entrevoir des lacunes qu’il va falloir combler. C’est un travail qui incombe au staff technique. Il en a le temps. Et, bientôt, il aura l’opportunité de tester les acquis de son groupe. Ce sera lors de la CAN, un tournoi qui devrait permettre aux jeunes Fennecs de s’aguerrir pour le Mondial.

Retour en Amérique du Nord, 11 ans après l’exploit en Amérique du Sud

La sélection algérienne de football retrouve le tournoi final de la Coupe du monde, qui aura lieu durant l’été 2026 aux États-Unis, au Mexique et au Canada, onze ans après avoir fait belle figure au Mondial brésilien. En 2014, les Verts, drivés alors par Vahid Halilhodžić, ont atteint les 1/8 de finale, perdus contre l’Allemagne après prolongation (2-1).

Au Brésil, en 2014, l’Algérie disputait sa 3e participation à la Coupe du monde. Sa toute première participation remonte à 1982, en Espagne. À Gijón, les Belloumi, Madjer, Assad, Dahleb, Fergani et leurs camarades subjuguèrent le monde par leurs prestations de haute facture, consignées à ce jour dans les annales du football. L’équipe d’Allemagne (RFA), l’une des favorites pour le trophée, se souvient sûrement de la défaite que lui ont infligée les Algériens.

L’épopée espagnole et la combine austro-allemande

Au Mondial espagnol, l’équipe d’Algérie était partie pour aller loin dans le tournoi. Elle en avait les capacités. N’eût été la combine entre les Allemands et les Autrichiens, les Algériens auraient accédé aux phases d’élimination directe. En phase de groupes, ils avaient comptabilisé 2 victoires et 1 défaite, soit un total de 4 points, le même que l’Allemagne et l’Autriche. Ces deux dernières ont combiné le score du match qui les a opposées, obtenant un meilleur goal-average que l’Algérie. La FIFA a dû, après cette combine, changer la règle et fait jouer depuis les derniers matches de groupe à la même heure.

Aux Mondiaux mexicain (1986) et sud-africain (2010), l’équipe d’Algérie n’a pas performé comme en 1982. Au Mexique comme en Afrique du Sud, elle s’est classée dernière de son groupe. Dans chacune des deux participations, le mieux qu’elle ait pu faire fut un match nul. Elle terminait donc dernière du groupe avec un minuscule point (2 défaites, 1 match nul).