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Nouvelles wilayas, vieilles méthodes

Alors que l’Algérie porte à 69 le nombre de ses wilayas, la création de nouvelles structures administratives interroge. Plutôt que d’alléger la bureaucratie, ce choix semble la prolonger, au moment même où la numérisation de l’État offrait une alternative plus efficace.


Certaines décisions en disent parfois plus long sur un système administratif que les discours les plus ambitieux. L’Algérie a choisi, lors du Conseil des ministres de ce dimanche 16 novembre 2025, de créer onze nouvelles wilayas – Aflou, Barika, Ksar Chellala, Messaad, Aïn Oussara, Bou Saâda, El Abiodh Sidi Cheikh, El Kantara, Bir El Ater, Ksar El Boukhari et El Aricha –, portant leur nombre total à 69. L’annonce s’inscrit dans une logique familière, où l’on répond à l’encombrement administratif en ajoutant des structures, où l’on prétend rapprocher l’État du citoyen en multipliant les échelons, et où l’on croit résoudre les lenteurs bureaucratiques en étendant l’appareil qui les produit.