Fin septembre 2025, lors de sa dernière entrevue avec des journalistes, le président Abdelmadjid Tebboune avait annoncé qu’il y aurait, en 2026, une augmentation des salaires des fonctionnaires, de l’allocation chômage et, si les moyens de l’État le permettent, des pensions et allocations de retraite.
Le dimanche 16 novembre 2025, en Conseil des ministres, le chef de l’État a chargé le ministre des Finances de préparer un projet d’augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG) et de l’allocation chômage octroyée aux primo-demandeurs d’emploi âgés de moins de 40 ans.
Le SNMG équivaut à 20 000 dinars depuis juillet 2024. L’allocation chômage a été portée à 15 000 dinars en janvier 2023, après avoir été fixée à 13 000 dinars lors de son institution en février 2022.
Ces augmentations du SNMG et de la prime de chômage sont décidées dans le but d’améliorer un pouvoir d’achat qui ne cesse de s’éroder du fait de l’inflation. Les revalorisations ne seront pas étendues — du moins, l’annonce n’en a pas été faite dimanche — aux retraités. Peut-être que la mesure interviendra plus tard ? On ne sait pas.
Maigres pensions face au flux inflationniste
Pourtant, la population des retraités en Algérie n’est pas négligeable. Elle est même importante. L’Algérie compte environ 3,5 millions de retraités inscrits au régime général des retraites (CNR). Près de 60 % d’entre eux perçoivent des pensions mensuelles inférieures ou égales au SNMG, soit pas plus de 20 000 dinars. C’est maigre. Insignifiant.
Sur les réseaux sociaux, les internautes n’ont pas manqué de relever que la revalorisation des retraites soit soustraite aux recommandations du Conseil des ministres de dimanche. Surtout que l’éventualité avait bel et bien été évoquée par Abdelmadjid Tebboune en septembre 2025.
En revanche, du côté des syndicats de retraités, que ce soit la vieille Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), ou la toute jeune Organisation syndicale des retraités algériens (OSRA), pas le soupçon d’un murmure.
La dernière revalorisation conséquente des retraites remonte à mai 2024. Elle a oscillé entre 10 et 15 %. Le plus haut taux d’augmentation (15 %) a concerné les pensions inférieures ou égales à 15 000 dinars. Une revalorisation moins importante (entre 3 et 10 %) a eu lieu en 2022. L’impact budgétaire des augmentations de 2024 a été évalué à 171 milliards de dinars.