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FFS : un PLF 2026 « rentier, opaque et dangereux »


Dans une déclaration signée par son Premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, le Front des Forces Socialistes (FFS) dénonce le Projet de loi de finances 2026, présenté par le gouvernement comme le budget « le plus ambitieux » de l’histoire du pays, mais qui ne serait, selon le parti, que la poursuite d’une politique rentière et déficitaire.

Le parti rappelle que le texte repose sur un déficit global dépassant 5 000 milliards DA, soit près de 12,5 % du PIB, et sur des hypothèses pétrolières jugées irréalistes, supérieures aux prévisions du FMI et de la Banque mondiale.

La fiscalité pétrolière représenterait encore près d’un tiers des recettes, alors même que les exportations d’hydrocarbures devraient baisser. Le FFS estime que le budget ne prépare en rien une économie post-rentière et que les investissements productifs restent insuffisants et rarement consommés.

Le parti s’inquiète également d’un financement accru par l’endettement et de l’élargissement des avances de la Banque d’Algérie, assimilé à un retour au financement monétaire, légalisation déguisée de la planche à billets. La persistance de dépenses imprévues à hauteur d’environ 12 % du budget témoignerait, selon lui, d’une gestion opaque.

Le FFS appelle à une réforme fiscale progressive, à l’intégration du secteur informel et à une stratégie de dépenses orientée vers l’industrie, l’agriculture, la transition écologique et l’économie de la connaissance. Il rejette le PLF 2026, jugeant un qu’il enferme le pays dans la rente et affaiblit la souveraineté économique, et invite les Algériens à faire des prochaines législatives un rendez-vous décisif pour un contrôle parlementaire réel des finances publiques.