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L’adjoint du directeur général de la sécurité intérieure intègre le Haut Conseil de sécurité


Le président Abdelmadjid Tebboune a signé un décret élargissant la composition du Haut Conseil de sécurité (HCS), instance chargée des grandes orientations en matière de sécurité nationale, selon le Journal officiel publié jeudi 18 décembre.

Le décret présidentiel n°25-315 complète l’article 2 du décret de décembre 2021 fixant la composition, l’organisation et le fonctionnement du HCS. Il prévoit l’intégration de l’adjoint du directeur général de la sécurité intérieure parmi les membres de ce conseil, présidé par le chef de l’État.

Inhabituelle au regard de la tradition du Haut Conseil de sécurité, instance historiquement réservée aux tout premiers responsables de l’État — ministres, chefs d’institutions et directeurs généraux — appelés à statuer sur les grandes orientations stratégiques en matière de sécurité nationale, l’entrée d’un adjoint rompt avec cette logique de très haut niveau hiérarchique. Elle ne répond d’ailleurs pas à un besoin fonctionnel évident, le directeur général de la sécurité intérieure siégeant déjà au sein du Conseil, et relève davantage d’un choix politique que d’un simple ajustement institutionnel, traduisant la confiance particulière accordée à l’adjoint concerné, indépendamment de sa position formelle dans l’organigramme.

Jusqu’à présent, le Haut Conseil de sécurité réunissait notamment le Premier ministre ou le chef du gouvernement, le ministre de la Défense nationale, le ministre de l’Intérieur, le ministre des Affaires étrangères, le ministre de la Justice, le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, ainsi que les principaux responsables des services de sécurité et de renseignement.

Cette évolution institutionnelle intervient dans un contexte marqué par des enjeux sécuritaires régionaux et internes persistants, renforçant le rôle de la sécurité intérieure dans les mécanismes de décision stratégique au sommet de l’État.

Le Haut Conseil de sécurité est chargé de se prononcer sur les questions majeures touchant à la sécurité nationale, y compris l’instauration ou la cessation des situations exceptionnelles prévues par la Constitution, ainsi que sur les grandes orientations de la politique de défense et de sécurité.