Chargement ...

Importations: la gestion par à-coups de Kamel Rezig


Encore une note du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations à l’adresse des importateurs ! Une note, une énième, à travers laquelle il leur enjoint de satisfaire à une formalité supplémentaire pour finaliser leurs dossiers d’importation de matières premières.

Diffusée le mardi 23 décembre 2025, la note en question fait obligation aux importateurs de récupérer, en accédant à leurs comptes au niveau du Centre national du registre du commerce (sidjilcom.cnrc.dz), la date complète de réenregistrement (réimmatriculation), et ce afin de compléter les procédures d’enregistrement sur la plateforme numérique dédiée au suivi des opérations d’importation de matières premières.

Les opérateurs concernés par cette nouvelle formalité sont ceux dont la date de création du registre du commerce est antérieure à 2019. Les importateurs inscrits au registre du commerce après 2000 sont tenus, eux, de saisir l’année du début d’activité telle que mentionnée sur le registre du commerce actuel.

Le département de Kamel Rezig a, pour rappel, prolongé pour le premier semestre 2026 l’obligation faite aux importateurs de présenter un programme prévisionnel d’importation (PPI). Sans la présentation du PPI, validé par les services du ministère du Commerce, les importateurs ne peuvent obtenir la domiciliation bancaire nécessaire pour effectuer leurs opérations d’importation.

Entre contraintes administratives et ajustements

Le programme prévisionnel d’importation a été institué en juillet 2025 pour le second semestre 2025. L’objectif de ce mécanisme, imaginé par Kamel Rezig, est de réguler les importations (les contrôler et les réduire). Mal pensé, ce mécanisme a cependant causé énormément de désagréments pour les importateurs, pris dans les dédales de la bureaucratie. Résultat : des retards dans les importations.

Faute d’approvisionnement dans les temps en matières premières, beaucoup d’opérateurs économiques n’ont pu maintenir le rythme d’activité (production) de leurs entreprises. Des entreprises, comme Sonatrach, ont dû solliciter — et obtenir — une dérogation pour des opérations d’importation sans satisfaire à la présentation du PPI.

Depuis juillet 2025, le département de Kamel Rezig gère les importations par à-coups, publiant note après note, apportant une précision par-ci, un rectificatif par-là, au grand désarroi des opérateurs économiques, contraints d’adapter en permanence leurs démarches à de nouvelles mesures.