Le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé jeudi 18 février la libération d’une soixantaine de détenus dont les affaires sont liées au Hirak, à quatre jours du deuxième anniversaire du mouvement populaire du 22 février.
« j’ai signé un décret de grâce présidentielle en faveur d’un groupe de détenus, environ 30 individus condamnés définitivement, ainsi qu’en faveur d’autres individus pas encore condamnés définitivement ou dont les affaires sont toujours en instruction », a annoncé le chef de l’État lors d’un discours adressé à la nation.
Au total, selon M. Tebboune, entre 55 et 60 détenus bénéficieront de cette grâce. Aucun nom n’est connu pour le moment, mais la page Facebook de la présidence algérienne a indiqué pour sa part que la grâce concerne « ceux condamnés définitivement pour des crimes en liaison avec les technologies d’information et de communication, qui ont porté atteinte aux institutions de l’État et ont induit l’opinion publique en erreur et ont fait la promotion de fausses informations ».
« (Ces détenus) rejoindront leurs familles ce soir ou demain », a-t-il ajouté.
Le président a en outre annoncé la dissolution de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) et l’organisation d’élections législatives anticipées à venir. L’APN actuelle, pour rappel, a été élue en mai 2017 pour un mandat de 5 ans.
Abdelmadjid Tebboune a également annoncé un remaniement ministériel dans les 48 heures à venir. Selon lui, les secteurs qui seront touchés sont ceux dont la gestion des ministres qu’il a désigné « a connu des lacunes ».
D’autres annonces incluent la mise en place, dans un délai d’un mois, du cadre juridique de l’Observatoire national de la société civile, du Conseil supérieur des jeunes et de la Cour Constitutionnelle (qui remplace le Conseil Constitutionnel selon la dernière révision constitutionnelle).