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Lait subventionné : un modèle protecteur… devenu piège stratégique

Produit stratégique, symbole social et enjeu de souveraineté, le lait occupe une place unique dans l’économie algérienne. Pourtant, derrière un prix figé depuis deux décennies se dévoile une réalité bien plus complexe. La Cour des comptes dresse un diagnostic sévère et décrit un modèle bâti sur l’importation subventionnée, une production locale marginalisée et une gouvernance éclatée. Cette enquête retrace l’histoire d’un système pensé pour protéger, mais qui, à terme, a fini par fragiliser toute une filière.


Le 12 novembre, la Laiterie Soummam a annoncé l’importation de 1 000 génisses pleines afin de renforcer durablement la production laitière locale. Un premier lot de 400 animaux, issus des races Prim’Holstein et Fleckvieh, est déjà arrivé d’Autriche et de République tchèque, avant d’être réparti dans les fermes Soummam de Bou Saâda, Béni Ilmane (M’Sila), Souk Ahras, Constantine et Aïn El Beïda, dans le respect des normes sanitaires et de biosécurité. L’entreprise, qui s’appuie sur 6 800 éleveurs partenaires et 11 fermes pilotes, attend en décembre un second quota de 600 génisses.