Arracher une vigne, c’est déraciner une mémoire. Ce geste agricole, répété des milliers de fois dans l’Ouest algérien au nom d’une modernisation hasardeuse, résume à lui seul le drame écologique que vit aujourd’hui le pays. Dans son nouvel essai La sécurité alimentaire à l’aune des changements climatiques (Éditions L’Odyssée), l’agronome et écrivain Ali Kader dresse un diagnostic sans concession : l’Algérie est prise en étau entre une désertification galopante et l’épuisement de ses ressources hydriques.