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Abdenour Zahzah, réalisateur: « Fanon est universel, mais son ancrage reste algérien »

Abdenour Zahzah, réalisateur, a scruté pendant plus de vingt ans la figure de Frantz Fanon. Il lui a d’abord consacré un documentaire, « Frantz Fanon, Mémoire d’Asile » (2002), co-signé avec le Pr Bachir Ridouh, alors chef de service à l’hôpital psychiatrique de Blida. Après plusieurs films, dont le court-métrage de fiction « Garagouz » et des documentaires comme « El Oued El Oued », il revient à Fanon avec un premier long-métrage de fiction. Dans cet entretien, il raconte comment l’expérience algérienne de Fanon, à l’hôpital psychiatrique de Blida, a nourri sa réflexion anticolonialiste.


Le film "Frantz Fanon" d'Abdenour Zahzah.

Abdenour Zahzah: D’abord parce que c’est le Fanon que je connais le mieux, et celui dont on se souvient le plus à Blida. Les gens gardent encore sa mémoire vivante. Quand j’ai tourné mon documentaire « Frantz Fanon, Mémoire d’Asile » entre 1998 et 2002, il y avait toujours des infirmiers qui avaient travaillé avec lui… Ils m’ont raconté Fanon, parce qu’il avait été leur chef, et ils l’avaient côtoyé pendant trois ans. Même certains malades se souvenaient encore de lui. Beaucoup étaient hospitalisés depuis l’époque où Fanon dirigeait le service.