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Mémoire du raï : ce qu’on n’a pas chanté

On a souvent l’impression qu’à force de scruter les projecteurs, on finit par oublier la lumière. À trop se pencher sur les étoiles du raï, on néglige les constellations souterraines qui ont permis leur éclat. Ici une galerie de portraits des pionniers de cette musique mondialisée.


Place du 1er novembre 1954 (anciennement Carnot) à Sidi Bel Abbès, au centre d’une halqa improvisée, un goual impassible fait des mamours à une feuille de platane insensible. Photo Twala.

Le raï n’est pas né dans le vacarme électrique des boîtes de nuit du littoral, ni dans le tourbillon médiatique des années 1990. Il s’est forgé bien plus tôt, dans les ruelles et sur les scènes populaires de Sidi Bel-Abbès. Ce berceau discret mais prolifique a vu émerger des voix puissantes, des textes poignants et des expérimentations musicales audacieuses.