Au cœur des années 1970, dans une Algérie encore marquée par les séquelles de la guerre de libération et en quête d’un récit national fort, un phénomène éditorial inattendu surgit discrètement dans les kiosques, les gares, les librairies : le roman d’espionnage nationaliste. Derrière des couvertures unies, dépourvues de quatrième de couverture, ornées pour seules illustrations du logo de la SNED (Société nationale d’édition et de diffusion), des pages de mauvaise qualité s’effritant au fil des lectures, naissait un héros singulier : Mourad Saber, alias SM 15, le 007 algérien.