Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, cité par l’agence APS, a fait savoir que le nombre des Algériens bloqués à l’étranger et souhaitant regagner le pays, « augmente de jour en jour », atteignant actuellement « 25.000 personnes », à cause de la fermeture des frontières le 17 mars dernier liée à la crise sanitaire mondiale.
La situation est d’autant plus pénible pour les Algériens se trouvant à l’étranger qu’ils doivent gérer parfois des situations dramatiques telles que des décès de proches, des déchirements familiaux ou des situations professionnelles délicates.
Quelques opérations de rapatriement avaient pourtant été menées depuis la fermeture des frontières. La dernière en date, qui a pris fin samedi 19 décembre et comptant 24 vols pour rapatrier les ressortissants algériens bloqués à l’étranger et des voyageurs souhaitant rentrer pour des motifs exceptionnels, avait été vivement critiquée à cause de la gestion bureaucratique des consulats algériens à l’étranger.
Le député de l’émigration, Nouredine Belmeddah, a adressé, à ce propos lundi 14 décembre, une lettre au Premier ministre dans laquelle il fait état d’avions à moitié vides à cause des procédures administratives lentes et bureaucratiques.
Il déplore notamment « un processus compliqué, long et pas pratique qui a conduit à des situations où des avions d’Air Algérie rentrent à Alger avec un nombre considérable de sièges vides, bien que la demande soit importante ». Et de souligner: « « La communauté nationale et l’ensemble des personnes bloquées à l’étranger attendent avec beaucoup d’impatience des décisions importantes et urgentes de la part du gouvernement afin de faciliter leur retour dans leur pays ».