L’ancien directeur de cabinet à la présidence de République, Abdelaziz Khellaf, a été refoulé de Paris où il s’était rendu le mardi dernier, a-t-on appris de bonne source. Il a été remis dans un avion à destination d’Alger, après une nuit passée à l’hôtel Ibis à Orly, a précisé encore notre source.
La police aux frontière française a exigé d’Abdelaziz Khellaf la présentation d’une attestation d’assurance voyage et d’un certificat d’hébergement. Des documents qu’il n’avait pas sur lui, à en croire notre source. Des ressortissants algériens se rendant en France ont récemment fait cas du traitement discriminatoire qu’ils ont subi au niveau des aéroports parisiens.
Depuis la fin juillet 2023, une crise sans précédent couvre entre Alger et Paris. Une crise que l’extrême droite française travaille sans relâche à attiser, trouvant en le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, lui-même de droite, un allié inespéré. Ce dernier a fait de la haine de l’Algérie sa préoccupation majeure, joignant des actes d’hostilité à un discours fielleux.
Bruno Retailleau a notamment émis une circulaire pour les préfectures à travers laquelle il édicte un durcissement des modalités et octroi des titres de séjours aux immigrants. Il a aussi usé d’une méthode musclée à vouloir expulser manu-militari un influenceur algérien, au mépris de droit. Un arbitraire pour lequel a été confondu par la justice française.
Abdelaziz Khellaf est sans fonction officielle depuis le mois d’octobre 2023, période à laquelle le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune a mis à ses fonctions de ministre d’Etat, conseiller auprès du président de la République, poste auquel il a été nommé le 26 mars 2023, après avoir céder à Nadir Larbaoui le poste de directeur de cabinet à la présidence de la République qu’il a occupé depuis septembre 2021.
Abdelaziz Khellaf est un commis de l’Etat au long cours. Il a été notamment directeur général de la planification au ministère de l’industrie et de l’énergie de 1970 à 1977, puis secrétaire général du même département de 1977 à 1980. De 1980 à 1986, il a occupé les fonctions de ministre du commerce, puis celles de ministre des Finances de 1986 à 1988.
Après un entracte d’une année durant laquelle il a été ambassadeur en Tunisie (1988-1989), il revient au gouvernement en tant que ministre d’Etat aux affaires maghrébines de 1989 à 1991, puis secrétaire général à la présidence de la République (1991-1992) et enfin ministre délégué à la coopération maghrébine entre 1992 et 1993.