Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf dément l’existence d’une plainte du Mali auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) concernant l’affaire du drone malien abattu en avril dernier par l’armée algérienne.
« Il n’y a absolument aucune saisine de la Cour internationale de Justice. La CIJ n’a jamais été saisi d’aucune demande d’instance. Ça n’existe pas », déclare-t-il, lors d’une conférence de presse animée, samedi 13 septembre, à Alger.
Le chef de la diplomatie algérienne précise encore que l’Algérie n’a reçu aussi aucune lettre de la CIJ concernant cette question. « J’ajoute sur le plan technique que lorsque la CIJ est saisie sur une affaire qui concerne un État, la première des choses qu’elle fait, c’est d’informer le pays concerné. Et jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu de lettre de la CIJ. Il n’y a officiellement et formellement aucune lettre », précise-t-il.
Pour rappel, le 4 septembre dernier, la junte au pouvoir au Mali a annoncé avoir déposé auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) une requête contre l’Algérie qu’elle accuse d’avoir abattu début avril 2025 un drone de son armée « en territoire malien ».
« Le drone abattu a violé l’espace aérien de l’Algérie »
Cette accusation a été déjà démentie par les autorités algériennes. Elles précisent que l’appareil appartenant à l’armée malienne avait franchi l’espace aérien algérien et a été abattu. Selon le ministère de la Défense nationale, « les données radar recueillies établissent clairement la violation de l’espace aérien de l’Algérie ».
« Il ne s’agit pas de la première violation par un drone malien de l’espace aérien de l’Algérie, mais bien de la troisième en l’espace de seulement quelques mois. Les deux premières violations sont intervenues respectivement le 27 août 2024 et le 29 décembre 2024. Toutes les données se rapportant à ces violations sont disponibles dans la banque de données du Ministère de la Défense nationale », avait indiqué aussi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Pour ce qui s’est passé dans la nuit du 31 mars au 01 avril derniers, l’Algérie, selon ce communiqué, avait indiqué que « le drone abattu a violé l’espace aérien de l’Algérie à minuit huit minutes sur une distance de 1,6 km ».
« Le drone en question a violé, dans un premier temps, l’espace aérien national. Il s’est ensuite éloigné, avant d’y retourner en prenant une trajectoire offensive. Cela a entrainé sa qualification de manœuvres d’hostilité caractérisée. Suite à cette qualification, le Commandement des Forces de Défense Aérienne de l’Algérie a ordonné sa destruction », avait expliqué la même source.