Selon un rapport d’Amnesty International publié ce mercredi 29 mai 2024, 38 condamnations à mort ont été enregistrées en Algérie en 2023. La majorité de ces condamnations est liée à l’affaire Djamel Bensmail, le  jeune homme lynché par une foule qui l’accusait à tort d’être l’auteur d’incendies criminels en kabylie.

Amnesty International a également mis en lumière une hausse significative du recours à la peine de mort au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. En 2023, le nombre d’exécutions dans cette région a augmenté de 30 %, passant de 825 en 2022 à 1 073 en 2023. De même, les condamnations à mort ont connu une hausse, atteignant 950, contre 827 l’année précédente.

L’organisation souligne que l’Iran, l’Arabie saoudite et l’Irak restent les pays ayant exécuté le plus grand nombre de personnes en 2023. Ensemble, ils représentent 97 % des exécutions recensées dans la région. L’Iran à lui seul est responsable de 80 % des exécutions, suivi par l’Arabie saoudite avec 16 % et l’Irak avec 1 %.

Le rapport d’Amnesty International incite à une réflexion approfondie sur les politiques de justice pénale et les droits de l’homme dans la région, en mettant en avant la nécessité urgente de réformes pour protéger les droits fondamentaux et promouvoir des alternatives à la peine de mort.