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Caravane Al-Soumoud : des Algériens et des Marocains arrêtés ou expulsés à leur arrivée au Caire


Des Algériens et Marocains ont été arrêtés ou expulsés de manière arbitraire à leur arrivée à l’aéroport international du Caire, ce 11 juin, alors qu’ils se rendaient en Égypte par voie aérienne dans le cadre de la Caravane Al-Soumoud, un convoi civil en solidarité avec le peuple palestinien, dont la composante terrestre est partie de Tunis le 9 juin.

Parmi les personnes interpellées figurent trois avocats – Me Samir Mustafawi, Me Mohamed Atif Briki et Me Abbas Abdelnour – à qui les autorités égyptiennes ont confisqué téléphones portables et documents officiels, sans fournir la moindre justification légale, en violation des droits fondamentaux à la liberté de circulation. Les trois avocats avaient pourtant obtenu leurs visas au préalable.

Dans le même contexte, l’activiste marocaine Jamila El Azouzi, ainsi que Hamid Wahid et son père, ont été expulsés de force peu après leur arrivée sur le sol égyptien ce matin, dans ce qui semble constituer une opération ciblée contre les composantes maghrébines de cette mission de solidarité. D’autres Marocains et Algériens ont également été retenus, bien que les informations à leur sujet restent encore incomplètes.

Alors que la délégation entendait exprimer, par sa présence, un soutien politique, symbolique et militant au peuple palestinien en lutte pour sa survie, cette répression des autorités égyptiennes s’inscrit dans un climat régional où les expressions de solidarité active sont de plus en plus criminalisées, même lorsqu’elles s’inscrivent dans un cadre pacifique et civil.

Face à la gravité de ces actes, des voix s’élèvent à travers le Maghreb pour exiger la libération immédiate des personnes détenues et l’ouverture d’un dialogue diplomatique ferme avec l’Égypte, afin de garantir la sécurité des délégations africaines engagées pour la justice en Palestine.

Le convoi Al-Soumoud constitue l’une des composantes de la Marche mondiale pour Gaza, une initiative internationale à laquelle participent des citoyens issus de plus de cinquante délégations nationales, attendus au Caire le 13 juin, dans l’espoir de rejoindre la ville d’El Arish, puis de marcher les 48 kilomètres qui la séparent de Rafah.

Bien que les autorités égyptiennes aient adressé des promesses verbales aux délégations, la faisabilité réelle de la marche vers Rafah demeure, à ce stade, hautement incertaine.