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Crise algéro-française: Sarkozy mêle sa voix au chœur de l’extrême droite


L’ancien président français Nicolas Sarkozy (2007-2012) retrouve sa voix étouffée par ses nombreux démêlés judiciaires. Il s’érige, s’agissant de la crise entre la France et l’Algérie, en héraut de l’extrême droite française.

Ne reculant devant aucune énormité, il suggère, dans un entretien au Figaro, un troc indécent: les visas contre l’exécution des OQTF. Bruno Retailleau, qui incarne la ligne dure anti-algérienne, n’a pas poussé jusque-là.

Nicolas Sarkozy, nul ne l’ignore, n’est pas un enfant de choeur. C’est durant sa présidence que la France a attaqué la Libye, dont le dirigeant Mouammar Kadhafi a été exécuté sans procès. Depuis, la Libye s’enlise dans l’instabilité politique et sécuritaire.

Encore sous le régime de la liberté conditionnelle, après sa condamnation dans l’affaire des écoutes, laquelle lui a valu de porter le bracelet électronique entre février et mai 2025, Nicolas Sarkozy se met sous les feux de la rampe et réclame plus de pression sur l’Algérie.

Dans un entretien au Figaro, Nicolas Sarkozy estime que les dirigeants français actuels, le président Macron à leur tête, ne font pas assez pour mettre de la pression sur les autorités algériennes. Il juge leur attitude «incompréhensible».

L’ancien président Français suggère d’actionner le levier des visas pour faire pression. Il propose de conditionner la délivrance des visas à l’exécution des OQTF. Des visas au prorata des laissez-passer consulaires, voilà à quoi a réfléchi Sarkozy.

Visas contre OQTF

S’il ne tenait qu’à Sarkozy, ce serait donc un visa contre un OQTF accepté…dix visas contre un OQTF, si la France voudrait être généreuse, suggère-t-il. On comprend pourquoi il n’a pas pu aller au delà d’un seul mandat à la tête de l’Etat Français. Chez lui, ça ne vole pas haut.

Nicolas Sarkozy, que la dérive politique entraine de plus en plus à droite de la droite française, tente, en surfant sur une problématique qui fait polémique, la crise avec l’Algérie, de redorer son blason terni par une succession de scandales politiques qui l’ont emmené devant les tribunaux.

Aussi, ne joint-il pas sa voix à celle de Driencourt, Retailleau et autres nostalgiques de l’Algérie française, pour demander la dénonciation de l’accord bilatéral sur l’immigration de 1968 (les accords de 1968) qui, pour lui, n’ont plus lieu d’être.

Les accords de 1968, les autorités algériennes ont eu à le rappeler à plusieurs reprises, ont, depuis longtemps, été vidés de leur substance, après les révisions de 1985, 1994 et 2001. Le président Tebboune avait eu à les qualifier de «coquille vide». Aussi, la menace de leur révision ne saurait constituer un moyen de pression sur l’Algérie.