Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet, éminent érudit, est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à Alger, à l’âge de 106 ans, a annoncé, ce mercredi 14 juin. Son inhumation a eu lieu ce mercredi après la prière de Dohr au cimetière d’Aissat Iddir à Beni Messous (Alger).
Né en 1917 au village de Tamokra à Akbou (Béjaia), le défunt a voué sa vie entière au savoir, participé à la guerre de libération aux côtés des étudiants de la zaouïa de Sidi Yahia El Aïdli qui ont rejoint les rangs de la Révolution après le bombardement de leur zaouïa en 1956.
Fin 1957, Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet est allé en Tunisie à la demande du Colonel Amirouche avant de se rendre à Tripoli en Libye où il a été désigné membre du bureau du Front de libération nationale (FLN).
Après l’indépendance, le défunt regagne le pays et sera nommé enseignant aux Lycées de la capitale, Okba Ben Nafaa et Amara Rachid (Ben Aknoun), jusqu’à sa retraite en 1978.
A la demande du ministère des Affaires religieuses, le regretté a repris son rôle de prédicateur, en plus du prêche du vendredi aux mosquées, El Ghazali (Hydra) et Dar al Arqam.
Comptant parmi les plus éminents hommes de religion et de jurisprudence en Algérie, le défunt a laissé un legs appréciable d’ouvrages, dont un ouvrage regroupant ses mémoires, et relatant l’histoire de l’Algérie outre un enregistrement sonore où il explique la lettre d’Ibn Abi Zeid El Kairaouani et des textes choisis de la série « El Mouatae ».