Chargement ...

Défense des droits de l’homme en Algérie : les recommandations de la rapporteuse spéciale de l’ONU


La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, a émis le mardi 5 décembre, lors d’une conférence de presse qu’elle a animé à l’hôtel St-George (Alger), une quinzaine de recommandations au gouvernement tout en qualifiant sa visite en Algérie de «fructueuse».

L’experte onusienne a expliqué que ces recommandations ont été émises en vue d’éliminer les «lacunes» relevées dans le traitement des défenseurs des droits humains en Algérie, a rapporté le quotidien El Watan dans son édition de ce mercredi 6 novembre.

Elle a précisé que le rapport de mission sanctionnant sa visite en Algérie sera présenté devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU en mars 2025.

Mary Lawlor, arrivée le 26 novembre en Algérie, a eu la possibilité de rencontrer des officiels, de s’ «entretenir avec des détenus d’opinion dans les prisons et assister à un procès de défenseurs des droits de l’homme (…)», a ajouté le quotidien El Watan.

Selon la même source, l’experte onusienne a déclaré être venue en Algérie sans «aucune idée préconçue». Et de poursuivre : «(…) Je suis venue en Algérie sans aucune idée préconçue, et au cours de ces 10 jours à Alger, Tizi Ouzou et Oran, j’ai rencontré de bonne foi des dizaines de responsables gouvernementaux, des fonctionnaires et des défenseurs des droits de l’homme.»

Elle a constaté cependant un «décalage» entre les discours officiel et la réalité du terrain, malgré les assurances des autorités algériens sur la situation des défenseurs des droits de l’homme. Elle a notamment décrit un climat marqué par des «craintes de représailles», «d’intimidations » et de «poursuites pénales».

Mary Lawlor, a, en ce sens, appelé le gouvernement à mettre certains  textes de loi en conformité, y compris ceux utilisés pour «restreindre ou interdire la liberté d’expression». Il s’agit, entre autres, de nombreux articles du code pénal, dont l’article 87 bis, 79, 95 bis, 96, 144, 144 bis, 144 bis2, 146 et 149.

L’experte onusienne a, aussi, demandé la libération de tous les défenseurs des droits de l’homme emprisonnés pour l’exercice de leur liberté d’expression et d’association.

Elle a également recommandé également la cessation des «intimidations ciblant les militants des droits humains», l’ouverture d’un large et continu dialogue avec eux, la levée des pratiques limitant leurs mouvements et l’abolition de l’utilisation des ISTN.