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Démission du directeur du bureau de New York du HCDH


L’impuissance de l’organisation des Nations unies (ONU) face au génocide qu’Israël commet dans la bande de Ghaza, en Palestine, crée un profond malaise chez ses collaborateurs. Certains, comme Craig Mokhiber, le directeur du bureau de New York du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), protestant contre cet état de fait, n’ont pas hésité à remettre le tablier.

Mardi, en effet, Craig Mokhiber a annoncé sa démission de son poste. « Ce sera ma dernière communication officielle avec vous en tant que directeur du bureau de New York du Haut-commissariat aux droits de l’homme. J’écris à un moment de grande angoisse pour le monde, y compris pour nombre de nos collègues. Une fois de plus, nous voyons un génocide se dérouler sous nos yeux, et l’Organisation que nous servons semble impuissante à l’arrêter », a-t-il écrit dans sa lettre de démission adressée au Haut-commissaire, Volker Turk.

Le cadre démissionnaire du HCDH a dénoncé qu’ « à Ghaza, des habitations civiles, des écoles, des églises, des mosquées et des établissements médicaux sont attaqués sans motif tandis que des milliers de civils sont massacrés. En Cisjordanie, y compris à El Qods occupée, les maisons sont saisies et réaffectées uniquement sur la base de la race, et de violents pogroms de colons sont accompagnés par des unités de l’armée. Partout dans le pays, l’apartheid règne ».

Pour Craig Mokhiber, avocat spécialisé dans les droits de l’homme et qui a eu à enquêter sur les droits de l’homme en Palestine depuis les années 1990, ce qui se passe à Ghaza « est un cas d’école de génocide », soulignant que « le projet colonial européen, ethno-nationaliste, en Palestine est entré dans sa phase finale, vers la destruction accélérée des derniers vestiges de la vie palestinienne indigène en Palestine ». Il a ajouté que « les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni et d’une grande partie de l’Europe sont entièrement complices de cet horrible assaut ».

Au moins 50 morts dans le bombardement du camp de Djabalia

Les protestations, exprimées ici et là, n’ont malheureusement pas incité Israël à cesser ses bombardements sur le nord de la bande de Ghaza. Mardi, l’armée sioniste a bombardé le camp de réfugiés de Djabalia, l’un des plus peuplés de Palestine.

Selon le ministère de la santé du gouvernement de Hamas, au moins 50 personnes ont péri dans ses bombardements qui ont également fait des centaines de blessés. L’armée israélienne a reconnu avoir bombardé le camp en question, prétextant avoir visé un chef du Hamas.

Ces bombardements et l’offensive terrestre de l’armée israélienne dans Ghaza rallonge la liste des victimes. Depuis son déclenchement le 7 octobre dernier, cette guerre a fait plus de 8700 martyrs du côté palestiniens, selon les sources palestiniennes. Les blessés se comptent par dizaines de milliers. Les hôpitaux sont débordés. Le risque d’une catastrophe humanitaire est fortement appréhendé.

L’Égypte, qui contrôle le terminal frontalier de Rafah, n’a pas laissé, jusque-là, les convois d’aide humanitaire franchir en grand nombre le passage, malgré les appels à ouvrir un corridor humanitaire. Ce mercredi 1 novembre, l’Égypte a néanmoins laissé évacuer vers son sol un contingent de blessés de Ghaza. Elle a également permis à des étrangers et à des binationaux de quitter Ghaza .