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Éducation: un nouveau cahier des charges pour les écoles privées


Il n’y aura pas d’agréments pour de nouvelles écoles privées … jusqu’à nouvel ordre. Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, en a fait l’annonce le jeudi 25 décembre 2025, lors d’une séance de questions au gouvernement au Conseil de la nation.

Ce gel, a expliqué le ministre, a été décidé après la constatation de nombreux dysfonctionnements dans le secteur de l’enseignement privé. Temporaire, il sera toutefois levé dès que le nouveau cahier des charges encadrant l’enseignement privé sera prêt, a précisé Mohamed Seghir Saâdaoui.

Le cahier des charges en question est déjà élaboré. Il se trouve actuellement au niveau du Secrétariat général du gouvernement. « Le nouveau cahier des charges les concernant (écoles privées, ndlr) se trouve actuellement au niveau du Secrétariat général du gouvernement », a indiqué le ministre.

La délivrance d’agréments à de nouveaux établissements est tributaire du respect des conditions de la carte scolaire adoptée par le ministère, liée à la répartition des écoles selon les besoins, ainsi qu’à la finalisation du dossier d’ouverture des établissements spécialisés, actuellement à l’étude.

Mohamed Seghir Saâdaoui a également souligné que le secteur de l’éducation « œuvre à orienter ces écoles vers la spécialisation, à travers l’encouragement de l’investissement dans ce sens, en vue de concrétiser les orientations de l’État visant à améliorer la qualité de l’éducation ».

BEM : vers un allègement des matières à faible coefficient

Le ministre de l’Éducation nationale a indiqué que le nombre d’établissements d’enseignement privés s’élève à 628, répartis sur 38 wilayas. Il a rappelé que les écoles privées autorisées entre 2004 et 2005 l’ont été sur la base d’un cahier des charges spécifique les obligeant à enseigner le programme agréé par le ministère de l’Éducation nationale.

« En 2022, il a été constaté que certains établissements ne respectaient pas les conditions stipulées, profitant du manque de contrôle, ce qui a conduit à la prise de mesures de suspension de l’octroi des agréments et à la création d’une commission multisectorielle chargée d’étudier la situation et d’élaborer un nouveau cahier des charges », a souligné le ministre.

Le ministre de l’Éducation nationale a révélé, toujours depuis le Conseil de la nation, que la réforme de l’examen du brevet d’enseignement moyen (BEM) a fait l’objet d’une étude, laquelle recommande d’alléger les épreuves des matières à faible coefficient. Autrement dit, si la réforme venait à être actée, les candidats au BEM composeraient uniquement dans les matières à fort coefficient.

Le lundi précédent, à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre avait évoqué la perspective d’une réforme du baccalauréat, qui dispenserait les élèves des classes terminales des matières non essentielles, en fonction des filières.