Devant solder une dette fiscale de 26 millions de dinars et honorer un découvert bancaire de 70 millions de dinars, qui lui a valu le gel de ses comptes bancaires depuis le 9 mars 2022, le journal El Watan est éprouvé par un quasi-insurmontable malaise financier. Si éprouvant qu’il n’arrive même plus à s’acquitter de ses charges salariales.

En effet, les salaires des mois de mars et avril 2022 n’ont pas été versés. Et rien n’indique que celui des mois à venir le seront, à moins que la direction du journal ne se résigne au choix douloureux de la cession de certains actifs pour renflouer les caisses de l’entreprise. L’option ne serait pas exclue.

A en croire des sources au fait du dossier, le choix est fait de mettre en vente un bien de l’entreprise dans la wilaya d’Oran, le terrain qui abritait son imprimerie à l’ouest du pays. Avec le produit de la vente, le journal compte rembourser le découvert bancaire et normaliser sa situation avec sa banque, le Crédit populaire d’Algérie (CPA).

Privé de publicité institutionnelle depuis de longues années, El Watan, asphyxié financièrement, est de fermeture si des solutions ne sont approuvées d’ici peu. Autant pour l’entreprise, la situation, si elle venait à perdurer, est intenable pour les travailleurs, notamment dans cette conjoncture de forte inflation et d’érosion du pouvoir d’achat.