Pour la seconde fois, les urnes ont été favorables à Emmanuel Macron. Candidat à sa propre succession, le président sortant français a été réélu pour un nouveau quinquennat avec un score de 58,5%, contre son adversaire, la candidate du Rassemblement national, Marine le Pen,  laquelle a obtenu 41, 5% à l’issue d’un second tour d’une présidentielle où le taux d’abstention a été fort de 28,2 %.

Or, si l’abstention est en hausse par rapport à la présidentielle de 2017 où elle était de 25,44%, ce qu’il y a lieu de noter, c’est la performance de l’extrême droite, dont la candidate a soigné son score de près de 9 points par rapport à 2017 (33,90%). Contrairement au vainqueur de cette joute qui, lui, a perdu 8 points comparativement à il y a 5 ans (66,10%).

Cela n’a, d’ailleurs, pas échappé à Jean Luc Mélenchon, qui a échoué au 1^er tour de l’élection le 10 avril 2022. Intervenant après la proclamation ce dimanche 24 avril, il a qualifié Macron du « président le plus mal élu de la cinquième République ». Evidemment, en affirmant cela, le leader de la France Insoumise, qui s’est réjoui de la défaite de Marine Le Pen, est déjà dans l’échauffement pour le « 3^e tour », les élections législatives des 12 et 19 juin 2022.

Mélenchon lorgne Matignon. Il ne fait pas mystère de son ambition. Il doit batailler contre la LREM de Macron et du rassemblement national de Le Pen. Cette dernière a déjà enfourché le cheval des législatives.

Prenant la parole peu après 20 heures (heure française), elle a déclaré avoir remporté une « éclatante victoire » qu’il va falloir capitaliser dans les semaines qui viennent, en l’occurrence les législatives de juin. Une compétition pour laquelle elle pourrait contracter des alliances, notamment avec La reconquête d’Eric Zemmour qui, lui, a plaidé pour une « union » pour la bataille des législatives.