Le Premier ministre par intérim, Sifi Ghrieb, entame tout de suite de rompre avec l’image laissée par son prédécesseur au poste, à savoir le peu d’entrain dans la conduite et l’exécution des tâches gouvernementales. Trois jours après sa nomination, il préside sa première réunion de travail en tant que Premier ministre par intérim.

La réunion en question est consacrée à la prochaine rentrée scolaire. Elle a précisément trait à l’organisation des foires régionales et de wilayas et autres point de vente locaux des fournitures scolaires. L’objectif est de parvenir à mettre à disposition des ménages des affaires scolaires à des prix préférentiels.

Cette mini réunion du gouvernement, élargie au DG de l’AAPI et au président du CREA, a mobilisé le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Brahim Merad, le ministre du Commerce extérieur et de la promotion des exportations, Kamel Rezig, et le ministre du Commerce Intérieur et de la Régulation du marché, Tayeb Zitouni.

Le jeudi 30 août, le Premier ministre par intérim avait pris part à la réunion convoquée et présidée par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, consacrée à la régulation du marché, en assurant la disponibilité des produits et en luttant contre les circuits spéculatifs. Il a pris part à la réunion, peu de temps après avoir procédé aux passation de consignes avec Nadir Larbaoui. Des passations de consignes expédiées en un tour de main.

Sifi Ghrieb, plutôt un commis technocrate que politique, entendrait s’illustrer dans et par l’action, contrairement à Nadir Larbaoui qui n’a pas été particulièrement entreprenant, se contentant de présider, chaque mercredi, une réunion du gouvernement dont aucune décision importante n’émanait, au demeurant. Cette routine a fait de Larbaoui un Premier ministre invisible. Une routine à laquelle Sifi Ghrieb veut échapper.

Le Premier ministre par intérim, qui officie en même temps en tant que ministre de l’Industrie, veut s’incarner dans la stature d’un homme d’action. Par cela, il espère pouvoir faire de la fonction de Premier ministre un peu plus qu’un coordinateur de l’exécutif. Mais plus immédiatement, il attend à ce qu’il soit «bien» noté et confirmé dans ses fonctions.

Et s’il s’y est pris sans plus tarder, c’est qu’il sait que la nomination d’un Premier ministre ne saurait aller au delà des premiers jours de septembre. Le casting pour le poste pourrait avoir déjà commencé (sa confirmation au poste n’est pas exclue). Un casting qui serait élargi pour d’autres portefeuilles ministériels dont le chef de l’Etat penserait à changer de titulaires. Un remaniement à la rentrée sociale pour secouer l’exécutif, Abdelmadjid Tebboune y a déjà pensé, croient savoir des sources généralement bien informées.

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