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Expulsion de l’influenceur Doualemn : la justice s’oppose à la décision de Retailleau


L’hiver est vraiment glacial pour le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, qui essuie camouflet sur camouflet depuis qu’il a entrepris une campagne de provocation contre l’Algérie. La justice française vient, pour la seconde fois de suite, de le contredire dans son projet d’expulsion de l’influenceur algérien Doualemn. Deux gifles de suite, ça doit faire mal !

La justice française, qui s’était déjà prononcé contre l’arrêt d’expulsion de l’influencer, endossant favorablement un référé de la défense, s’est de nouveau opposée à l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui menaçait Doualemn. Selon le Figaro, le juge, saisi en urgence, a « enjoint à l’autorité préfectorale de réexaminer la situation de l’intéressé dans un délai de trois mois et de lui délivrer une autorisation provisoire de séjour durant le temps de ce réexamen ».

Mieux encore, Doualemn va recevoir une indemnité de 1200 euros pour avoir été mis en rétention administrative, c’est-à-dire privé de sa liberté, mais aussi pour avoir subi la violence d’une tentative d’expulsion vers l’Algérie qui avait avorté, au grand dam de Retailleau et de l’extrême droite française. Doualemn, accusé d’avoir appelé à user de violence contre un activiste algérien, a été embarqué vers Alger le 9 janvier dernier. il a été renvoyé vers la France le jour même par les autorités algériennes.

L’OQTF qui le visait est désormais suspendue par une décision de justice. Une décision qui n’agrée pas, il va sans dire, le ministère de l’Intérieur français qui a décidé d’en faire appel. Le département de Retailleau a également déclaré que la procédure d’expulsion suit son cours, avec une saisie de la commission départementale d’expulsion des étrangers (COMEX) prévue le 19 février.

L’influenceur Doualemn sort de la rétention. Ses avocats s’en sont félicités, dénonçant « un acharnement féroce et aveugle, aujourd’hui sanctionné…le ministère a joué son va-tout et a perdu. Nous dénonçons une rétention illégale depuis le 19 janvier et saluons la décision logique qui y met un terme ».