L’armée israélienne poursuit ses frappes aériennes et son offensive terrestre à Ghaza, allongeant la liste de ses victimes civiles palestiniennes. Les bombardements semblent être rentrés dans une routine, tant le monde observe une attitude qui frise l’indifférence, du moins ne fait-il pas suffisamment pour stopper le massacre.
Une école servant de refuge aux populations déplacées a été ciblée, jeudi, par un bombardement israélien. Trente-et-une (31) personnes ont trouvé la mort dans cette attaque, alors que plus de cent (100) autres ont été blessées. S’étant désengagée de l’accord de cessez-le-feu, conclu avec le Hamas, Israël a repris ses agressions contre les populations à Ghaza le 1er mars dernier, après six semaines de trêve.
Les intentions d’Israël sont claires : poursuivre la guerre jusqu’à vider la bande de Ghaza de ses populations pour pouvoir ensuite annexer ce territoire qu’elle a détaché géographiquement de la Palestine et que le Hamas a soustrait à la gestion politique et administrative de l’Autorité palestinienne depuis 2007.
Pour arriver à ses fins, Israël bombarde tous azimuts, sans aucun discernement, assurée qu’elle est du soutien américain qui, jusque-là, lui a évité la sanction internationale. Mêmes les humanitaires se trouvant à Ghaza n’échappent pas à la folie génocidaire de Netanyahou. Des tirs sur des ambulances, à la fin mars dernier, ont fait seize morts, quinze secouristes du croissant rouge palestinien et un humanitaire de l’ONU.
En même temps que les bombardements, l’armée israélienne bloque, depuis plus d’un mois, l’entrée des aides humanitaires à Ghaza, ajoutant au sinistre des populations déjà livrées à la misère. Israël, qui a rompu unilatéralement la trêve avec le Hamas, veut, en réalité, occuper Ghaza.
Le mercredi 2 avril, le ministre israélien de la défense, Israël Katz, a reconnu que l’offensive menée à Ghaza vise « à s’emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d’Israël ». Cela a le mérite d’être clair : c’est davantage de colonies qu’Israël lorgne.
D’ailleurs, d’aucuns auraient relevé qu’Israël a rompu la trêve avec le Hamas quelques jours après le sommet de la Ligue arabe du Caire – le 4 mars 2025 – qui a résolu, entre autres, à la remise à terme du territoire de Ghaza à l’Autorité palestinienne, après une période de transition.
Cette perspective n’a pas agréé le gouvernement de Netanyahu qui a d’ailleurs fait savoir qu’il n’y était point favorable, préférant plutôt la proposition de Donald Trump, laquelle évoque la mise du territoire de Ghaza sous le contrôle américain.
En reprenant la guerre, alors que des otages israéliens sont toujours aux mains du Hamas, Netanyahu travaille à rendre inopérable le plan de reconstruction de Ghaza de la Ligue arabe, une organisation qui n’a aucun poids ni influence politique à même de lui permettre de mettre à exécution son plan.
N’ayant pas les moyens de sa politique, la Ligue arabe a rangé son plan de substitution au plan de Trump dans ses tiroirs qui, d’ailleurs, doivent être plein de dossiers qui attendent d’être dépoussiérés. Pendant ce temps là, Ghaza est en ruine. Depuis le 18 mars 2025, date de la reprise de l’offensive israélienne, pas moins de 1000 Palestiniens sont tombés en martyrs.