À Ghaza, il ne fait pas bon d’être journaliste. Si vous ne perdez pas la vie par la balle, qu’ils diront perdue, tirée par un sniper, dans l’éclatement d’un obus balancé sur votre habitation ou bureau, dans l’explosion dans un engin au détour d’une ruelle, une mort encore plus terrible, plus atroce vous guète: la faim.
Il y a quelques jours, l’agence de presse français, AFP, a lancé une alerte quant à la situation des correspondants de presse à Ghaza qui, comme le reste de la population, sont affamés et, du coup, n’ont plus l’énergie pour bosser. L’Alerte lancée par l’AFP a eu un échos auprès des médias et des organisations de presse internationales. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et d’autres organisations à sa suite ont appelé Israël à lever l’embargo qu’il impose depuis des mois sur les aides humanitaires.
Jeudi, plusieurs médias et agences de presse mondiaux sont montées au créneau pour appeler Israël à autoriser leurs équipes dans la bande de Ghaza à sortir et rentrer librement afin de se trouver de quoi manger. Des agences de presse et des médias dont Reuters, Associated Press et la BBC y ont diffusé un communiqué commun jeudi.
«Les journalistes doivent affronter de nombreuses privations et difficultés en zone de guerre. Nous sommes profondément inquiets du fait que, désormais, la faim menace leur survie», ont dénoncé les signataires du communiqué, ajoutant qu’il «est essentiel que des vivres en quantités suffisantes parviennent à la population sur place». Ces organisations et médias se disent préoccupés par la situation de leurs journalistes qui «peinent de plus en plus à subvenir aux besoins alimentaires de leurs familles et d’eux-mêmes».
Israël affame, depuis plusieurs semaines , les populations civiles à Ghaza. Personne n’y échappe: enfants, femmes, personnes âgées. Le monde assiste, impuissant, à ce génocide innommable. Les journalistes, qui témoignent, de ces atrocités commises depuis prés de deux ans sur des populations civiles, sont réduits au silence…par la faim.
«Ces journalistes indépendants ont été les yeux et les oreilles du monde sur le terrain à Ghaza. Ils font désormais face aux mêmes conditions dramatiques que celles des populations qu’ils couvrent», soulignent les agences de presse et les médias signataires du communiqué de dénonciation de la situation des journalistes à Ghaza.
Israël empêche les convois d’aide humanitaires de pénètrer dans la bande de Ghaza où les populations souffrent famine. Plusieurs personnes, notamment des enfants, en sont mortes.
L’Etat sioniste agit de la sorte pour faire mourir le plus de gens possible à Ghaza, sinon les contraindre à quitter les lieux pour les coloniser. Il apparait de plus en plus clair qu’Israël a dans le projet d’annexer Ghaza, comme il l’a fait avec d’autres territoires palestiniens. Le monde laissera-t-il faire? Il y a fort lieu de la craindre!