L’attribution provisoire, il y a quelques jours, à la société égyptienne Petrojet d’un contrat d’un montant de 1,08 milliard de dollars pour la construction des installations du champ pétrolier de Hassi Bir Rkaiz affirme le partenariat qui unit Sonatrach, le thaïlandais PTTEP et le chinois Sinopec. Le projet prévoit la mise en place d’une station centrale de traitement d’une capacité de 31 500 barils par jour ainsi que la pose de 217 kilomètres de pipelines destinés au développement de ce gisement situé dans le sud-est de l’Algérie.
Pour Sinopec, présent depuis plus de deux décennies dans le pays, cette opération s’inscrit dans une dynamique d’intégration industrielle plus large. Un rapport récemment consacré à son engagement en faveur du développement durable dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » met en avant les investissements réalisés en Algérie et la contribution du groupe à la modernisation du secteur énergétique national.
Le champ de Zarzaïtine, exploité conjointement avec Sonatrach, demeure la vitrine historique de cette présence. Le contrat de production y a été prolongé pour vingt-cinq ans en 2022, confirmant la volonté des deux partenaires de stabiliser leur coopération à long terme. S’y ajoutent plusieurs projets structurants, à l’image de la canalisation d’eau du Sahara reliant In Salah à Tamanrasset, des travaux de forage et de maintenance pétrolière, ainsi que des réalisations dans le raffinage et la chimie à Arzew et Skikda.
Un partenariat élargi et tourné vers la durabilité
Sur le plan social, Sinopec affirme maintenir un taux d’emploi local de 90 % et avoir formé plus de 5 000 salariés algériens depuis 2005. L’entreprise met également en avant des initiatives communautaires et de formation, dans une logique d’intégration locale du capital humain.
Dans le domaine environnemental, le groupe annonce avoir investi 3,1 millions de dollars dans la sécurité industrielle et la protection de l’environnement. Ses programmes incluent la gestion des déchets pétroliers, le traitement des eaux usées et des opérations de reboisement autour des sites de production.
L’association Sonatrach-Sinopec-PTTEP, renforcée par la participation de Petrojet, illustre la diversification des alliances énergétiques autour de l’Algérie. La complémentarité des compétences asiatiques et arabes répond aux besoins du pays en matière d’ingénierie et d’investissement. Cette évolution confirme la place de Sinopec dans l’amont pétrolier algérien, sur fond d’une stratégie chinoise visant à sécuriser ses approvisionnements énergétiques et à étendre son influence en Afrique.