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Hausse de la mortalité des nouveau-nés à Ghaza


L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté ce mardi 2 avril que la mortalité des nouveau-nés est «en forte hausse» à Ghaza.

L’OMS, qui se base sur les témoignages de médecins sur place explique cette hausse par le fait les bébés naissent en sous-poids, dans un contexte de famine et de crimes israéliens perpétrés contre les civils palestiniens.

«Différents médecins, en particulier dans les maternités, rapportent  qu’ils constatent une forte hausse du nombre d’enfants nés avec un faible poids à la naissance et qu’ils ne survivent tout simplement pas à la période néonatale parce qu’ils sont nés trop petits», a déclaré Margaret  Harris, porte-parole de l’OMS lors du point de presse régulier de l’ONU à Genève.

«L’hôpital pédiatrique Kamal Adwan, où arrivent chaque jour au moins 15  enfants mal-nourris est particulièrement important, et les besoins deviennent de plus en plus criants», a-t-elle ajouté.

L’OMS n’est pas en mesure d’établir des statistiques précises sur la mortalité de nouveau-né en raison de la dévastation dans le territoire palestinien.

Elle a aussi donné l’exemple d’un centre de stabilisation installé la semaine dernière, où «les patients hospitalisés sont généralement des enfants qui souffrent de maladies et de mal nutrition car, comme vous le savez, si vous souffrez d’une maladie sous-jacente, la malnutrition vous tuera beaucoup plus rapidement».

La porte-parole de l’OMS est aussi revenue sur l’hôpital Al Chifa, dans la ville de Ghaza, qui «n’est plus en mesure de fonctionner comme un hôpital sous quelque forme que ce soit», a-t-il affirmé.

«Le complexe hospitalier Al Chifa a disparu à jamais», a lancé le  directeur par intérim de l’hôpital, dans une vidéo réalisée sur place et  diffusée par l’OMS.

«Détruire Al Chifa signifie arracher le cœur du système de santé» de Ghaza, a insisté Margaret Harris, soulignant que c’était un immense hôpital de 750 lits, 25 salles d’opération et 30 salles de soins intensifs.

Des sources médicales palestiniennes, cotées par l’agence Wafa, ont annoncé ce mardi un de 32 916 morts et 75 494 blessés dans la bande de Gaza, dont une majorité d’enfants et de femmes, et ce depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre dernier.