L’initiative est louable, sans aucun doute. Le ministère de la solidarité nationale lance la plateforme «Himayati» dédiée aux femmes victimes de violence. Cette plateforme permettra aux femmes de signaler les violences qui leurs sont faites aux services concerné de l’Etat. Au besoin, de demander conseil également.
La plateforme « s’inscrit dans le cadre de la poursuite des programmes de protection familiale mis en place par l’Etat afin de renforcer la protection de la femme et la promotion de es droits » a souligné le ministère de la solidarité nationale dans un communiqué.
L’espace numérique ainsi mis en place devra permettre aussi « une couverture complète pour toutes les femmes, dans toutes les régions et dans différentes circonstances, grâce à l’interconnexion entre différents services de sécurité ainsi que ceux des secteurs de la justice et de la santé ».
Malgré l’évolution des lois visant à les protéger, les femmes poursuivent de subir des violences multiples, les plus sourdes étant les violence conjugales. Des violences sur lesquelles leس victimes, souvent, n’alertent pas pour de multiples raisons.
Mais les femmes subissent des violences également hors du foyer conjugal. Elles les subissent dans la rue, sur les lieux de travail et autres lieux.
L’agression de Sidi Bel Abbès
Récemment, une vidéo d’un homme agressant une femme et son fils à Sidi Bel Abbès a fait le tour de la toile. La scène, en plein jour, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, a provoqué l’indignation des Algériens.
La femme, victime de cette violence, s’est retrouvée, malgré elle, sûrement sous la pression de sa famille et du voisinage, contrainte à subir une seconde violence: se réconcilier avec son bourreau, dans une chambre où elle était la seule femme.
En 2024, la DGSN a comptabilisé une moyenne de 501 cas de violence contre les femmes par mois, soit 16 victimes par jours. Un chiffre en hausse de 12,39% par rapport à 2023 où étaient enregistrée une moyenne de 446 cas par mois.