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Hirak: la 118ème marche hebdomadaire empêchée à Alger


En ce vendredi 21 mai 2021, les moyens de transport en commun ont été mis à l’arrêt et la connexion Internet a été ralentie à Alger. Les forces de l’ordre, en uniforme et en tenue civile, déployées en grand nombre, ont occupé les axes principaux du centre-ville dès la matinée, étouffant toute tentative de rassemblement.

Les policiers ont formé un imposant dispositif, renforcé par des hélicoptères qui n’ont pas cessé de tournoyer pour quadriller la place du 1er mai, la place de Mauritanie et la place de la Grande poste et les rues Hassiba Ben Bouali, Colonel Amirouche et Didouche Mourad. Des contrôles systématiques d’identité, parfois humiliants, ont ciblé les piétons et des interpellations ont été opérées sur simple soupçon de vouloir manifester.

La Mosquée Errahma à Khelifa Boukhalfa qui voit habituellement les manifestants se regrouper après la prière du vendredi n’a pu drainer beaucoup de monde. Le siège régional du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) sis rue Didouche Mourad a été encerclé, bloquant à l’intérieur le peu de militants qui ont pu y arriver avant l’heure habituelle du début de la manifestation hebdomadaire.

Un journaliste de Radio M a même été empêché d’utiliser la caméra de son téléphone pour filmer l’interview avec Me Mostefa Bouchachi qui se trouvait à la place Audin, en compagnie de Mohcine Belabbas et Atmane Mazouz du RCD et de l’économiste Smail Lalmas. Le reporter de Liberté qui devait couvrir la marche à Bab El Oued a passé l’après-midi dans un commissariat.

Bab El Oued, d’où vient habituellement le plus important cortège de la manifestation algéroise a été le théâtre de dizaines d’arrestations préventives. Idem pour les marcheurs qui arrivent de l’Est via la rue Mohamed Belouizdad. Ils ont été repoussés par une forte charge de la police qui a multiplié les arrestations.