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Il écope de 3 ans avec sursis: Saad Bouakba quitte la prison


Le journaliste Saad Bouakba quitte la prison après une semaine derrière les barreaux. Le tribunal de Bir Mourad Raïs, devant lequel il a comparu ce jeudi 4 décembre 2025, l’a condamné à une peine de trois ans avec sursis. Avant le prononcé du jugement, le représentant du ministère public avait requis cinq ans de prison ferme à son encontre.

Le tribunal a également condamné le journaliste à verser une amende d’un million de dinars. Son coaccusé dans l’affaire, le gérant de la web TV « Vision TV News », Haraoui Abderrahim, écope, lui, d’une année de prison avec sursis, assortie d’une amende de 500 000 dinars. La chaîne « Vision TV News » sera définitivement fermée et ses équipements confisqués.

Saad Bouakba retrouve la liberté et sa famille, après en avoir été privé durant une semaine. Une semaine forcément éprouvante pour l’homme de 79 ans. Grand soulagement donc pour lui, pour sa famille, ses proches, ainsi que pour tous ceux qui s’en sont inquiétés et ont réclamé sa remise en liberté.

Une décision influencée par l’audience et le retrait de la plainte

Le procès a été long, en raison des plaidoiries nombreuses des avocats de la défense, qui étaient plus d’une trentaine à se constituer dans le dossier. La décision du tribunal a été rendue à la nuit tombée. À l’audience, Saad Bouakba a demandé pardon à la famille du président Ben Bella. De son côté, la partie plaignante, représentée par Mahdia Ben Bella, a retiré sa plainte à l’audience. Une attitude qui a sûrement pesé sur la décision.

Le journaliste Saad Bouakba a été poursuivi et donc condamné pour ses affirmations dans un podcast diffusé par Vision TV News, dans lesquelles il soutenait que des dirigeants de la révolution algérienne, dont le président Ben Bella, s’étaient partagé, à l’indépendance, le trésor du FLN.

La famille Ben Bella ainsi que le ministère des Moudjahidine, qui s’est porté partie civile dans l’affaire, ont estimé que les propos du journaliste constituent un outrage et une diffamation à l’encontre de symboles de la révolution nationale. Le tribunal les a retenus comme chefs d’inculpation.