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La CIJ ordonne à Israël de stopper ses opérations militaires à Rafah


Après plus de 230 jours de bombardements et de destructions massives dans l’enclave palestinienne de Ghaza, Israël est de plus en plus isolé au plan international. Les pressions internationales s’accentuent et s’enchainent.  

En effet, la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU, a ordonné ce vendredi 24 mai à Israël de suspendre ses opérations militaires à Rafah.

Une telle décision, réclamée depuis longtemps par les Palestiniens et des États opposés au génocide en cours, est susceptible d’accroître la pression internationale sur le gouvernement d’extrême droite de Tel-Aviv.

La CIJ- dont les décisions sont juridiquement contraignantes mais manque de mécanismes pour leur mise en œuvre-, a également ordonné à Israël de maintenir ouvert le passage de Rafah entre l’Égypte et Gaza, qu’il a fermé après le lancement de son opération terrestre dans la ville début mai.

Aussitôt, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a, selon l’AFP, annoncé réunir plusieurs ministres de son gouvernement pour «consultation». Le Hamas a salué lui cette décision tout en déplorant qu’elle se limite «seulement à Rafah».

Saisie par l’Afrique du Sud, la CIJ a ordonné aussi à Israël de «maintenir ouvert le terminal de Rafah pour permettre la fourniture sans entrave et à grande échelle des services de base et de l’aide humanitaire dont il a un besoin urgent». La CIJ, qui siège à La Haye, a également réclamé la «libération immédiate et inconditionnelle» des otages retenus à Ghaza.

Rappelons qu’au moins 35 800 Palestiniens, essentiellement des enfants et des femmes, ont été tués dans des raids meurtriers et sans précédent menés par l’armée israélienne sur Ghaza, selon des données du ministère de la santé Palestinien.

Plus tôt cette semaine, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) avait, faut-il le préciser, demandé l’émission de mandats d’arrêt pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ministre de la défense Yaov Gallant, mais aussi contre plusieurs des dirigeants du mouvement Hamas.