Chargement ...

La nouvelle scène Jazz « made in DZ » en concert au TNA


Ce 30 avril, à l’occasion de la Journée Internationale du Jazz, le Théâtre National Mahieddine Bachtarzi accueillera Abdelhakim’s Steps, TinniT et Anouar Kaddour Chérif. Trois projets,  issus de la jeune scène musicale algérienne, seront ainsi mis à l’honneur, entre rythmes afro-maghrébins, textures électroniques, improvisations jazz et mélodies arabo-andalouses.

« Leur musique est une exploration sonore énergique, portée par des percussions envoûtantes et des improvisations audacieuses, créant une ambiance immersive unique. Un véritable voyage musical pour les amateurs de jazz et de musique du monde », peut-on lire dans le communiqué annonçant l’évènement.

Force est de constater qu’il flotte comme un vent de renouveau sur la scène musicale algérienne. Cela s’incarne par Abdelhakim’s Steps,  percussionniste autodidacte, qui  après  des années à accompagner d’autres, a décidé de poser ses propres jalons avec un EP autoproduit, intitulé Steps. Sa musique mêle  derbouka, cajón, tbel et autres percussions afro-maghrébines.

Sur scène, Abdelhakim sera entouré d’une brochette de musiciens, également figures montantes du paysage jazz algérien : Nazim Ziad et Anès Kobbi (percussions), Youssef Bouzidi (basse et voix), Arezki Bouzid (saxophone), Nazim Mohammedi (guitare). Ensemble, ils aspirent à présenter une musique où des structures rythmiques complexes s’ouvrent à l’improvisation, à l’afrobeat, au groove et aux harmonies jazz.

Autre approche, le trio TinniT, né en 2019 dans le cadre d’une résidence artistique à Alger, propose  une musique expérimentale fusionnant  héritages maghrébins et  musique électronique. Leur premier album, attendu pour ce printemps 2025, se veut, selon ses promoteurs,  un voyage sonore “déroutant, dense, presque cinématographique”. “TinniT s’affirme comme un véritable laboratoire sonore, où le passé dialogue avec le présent pour dessiner les contours d’unemusique résolument tournée vers l’avenir. Le projet ne se contente pas d’explorer les traditions, il les réinvente, ouvrant la voie à une expression artistique unique et universelle », écrit-on dans le dossier de présentation du groupe.

Composé notamment de Hacene Zemrani, Youcef Bouzidi (également bassiste chez Abdelhakim’s Steps), TinniT s’échine dans ses  concerts à faire des performances hybrides. Ils se sont produits à la Biennale de Design Algéro-Française, les Ateliers Sauvages ou encore les Instituts Français

Troisième invité: Anouar Kaddour Chérif,  est  décrit comme l’un des mandolistes les plus brillants de sa génération. Originaire de Constantine, désormais basé en Suisse, il explore, avec son projet El Mizan,  un jazz arabo-andalou,  teinté de pop, de rock et d’influences algérienne.  Son premier album Djawla, salué par la presse internationale, lui a ouvert les scènes du Montreux Jazz Festival, du Paléo, de Festi’neuch. Il revient aujourd’hui avec Harba, une autoproduction où la mandole se fait guide dans un univers moderne et poétique.  Sa force réside dans le fait qu’il n’y a guère de  folklore dans sa musique, mais une vraie écriture, où les sons dialoguent entre nostalgie, poésie et tradition.