Dans un communiqué diffusé jeudi 15 octobre, le Fonds Monétaire International (FMI), a alerté sur le risque de faillite qu’encourt les banques en Algérie à cause du « choc » de la pandémie du Covid-19.

« Les simulations de stress montrent que le choc du Covid-19 pourrait causer une sous-capitalisation de certaines banques et, si elle dure dans le temps, elle risque d’induire une sous-capitalisation généralisée », peut-on lire dans le dernier communiqué de l’institution de Bretton Woods sur les résultats de l’évaluation de la stabilité du système financier algérien.

Le communiqué ne précise pas de quelles banques s’agit-il.

En plus de la pression causée par la pandémie, le FMI liste d’autres raisons pour expliquer ses conclusions. « Même si les autorités ont apporté des améliorations importantes depuis le dernier programme d’évaluation financière », note le FMI, les superviseurs financiers en Algérie manquent d’indépendance et le management du risque reste à améliorer.

Et d’ajouter: « une grande partie des crédits défaillants était potentiellement sous-approvisionnée et la gestion des liquidités reste sous-développée ».

Les conclusions du FMI, basées sur des discussions avec les autorités algériennes en septembre 2019 et les informations disponibles à l’époque, restent « pertinentes » selon le même document à la lumière du « focus sur les vulnérabilités et le cadre réglementaire ».

L’institution financière mondiale recommande, entre autres, la réforme des subventions administrées via le système financier, une finance plus inclusive et le développement des paiements électroniques, le renforcement du cadre législatif ainsi que la mise en place d’un cadre de gestion de crise.