Le président du Liban, Joseph Aoun, a achevé mercredi sa visite de deux jours en Algérie. À en croire l’agence de presse russe Tass, qui cite des sources au palais présidentiel libanais, il ne devrait pas repartir les mains vides, mais avec 200 millions de dollars d’aide algérienne à la reconstruction des infrastructures de base libanaises détruites par les guerres. Les autorités algériennes n’ont pas fait cas de cette aide. Du moins, pas pour le moment.

Les deux présidents algérien et libanais, Abdelmadjid Tebboune et Joseph Aoun, n’ont pas mentionné cette aide, lors de leur déclaration conjointe commise le mardi en soirée. Le président libanais l’a seulement évoquée comme perspective de coopération bilatérale sans, évidement, en faire mention d’un quelconque montant.

Josef Aoun, parlant de la coopération bilatérale entre l’Algérie et le Liban, a évoqué «l’aide à la reconstruction des structures gouvernementales et des infrastructures détruites au Liban dans les attaques des guerres récentes». L’aide y est, mais il reste à connaître sa nature…son montant.

La source libanaise qui s’est ouverte à l’agence Tass, a indiqué que l’annonce de cette aide allait être faite à Alger, à l’occasion de la visite du président libanais. Chose qui n’a pas été faite. Ce qui est pour le moins étonnant, tant est que les autorités algériennes ne faisaient pas jusque-là mystère des dons et aides qu’elles octroient.

En 2021, lors de la visite du président Mahmoud Abbas, l’Algérie avait consenti une aide de 100 millions de dollars à l’Autorité palestinienne. En février 2025, l’Algérie avait également annoncé une contribution volontaire d’un million de dollars pour le soutien au mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Auparavant, l’Algérie avait effacé les dettes de plusieurs pays africains et arabes. Des dettes qui s’élevaient à plusieurs dizaines de millions de dollars.