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Le wali d’Oran accuse le MCO d’avoir levé le pied face à la JSK


La lourde défaite du Mouloudia d’Oran (MCO) face à la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), le 18 mai dernier, a suscité l’ire du wali d’Oran, Saïd Sayoud, qui, furieux, a menacé de sévir contre l’entraîneur Omar Belatoui et l’équipe technique du club.

Plus que cela, il s’est laissé aller à des commentaires qui insinuent un manquement à l’éthique sportive lors de cette rencontre, un arrangement, dit plus clairement.

Les déclarations du wali, faites ce lundi 22 mai, soit quatre jours après le match JSK-MCO, qui s’est achevée sur le score de 4 buts à 0 en faveur des Canaris, ont été largement relayées et commentées sur la toile, tant elles sont pour le moins surprenantes venant d’un commis de l’Etat.

Le wali d’Oran a parlé comme s’il était le président du club, en se mêlant de la gestion technique du club et en menaçant de renvoyer le staff technique de l’équipe comme s’il était dans ses prérogatives et compétences de le faire. Jamais un wali n’a auparavant parlé comme l’a fait ce lundi Saïd Sayoud.

Qu’on en juge : « Belatoui m’as déçu et a déçu les Oranais. S’il y a bien un qui doit assumer ses responsabilités, c’est bien lui. Je l’ai reçu à maintes reprises et je lui ai dit de prendre des mesures qui lui semblent adéquates pour l’intérêt du club. Il n’a rien fait », a-t-il affirmé, s’autorisant une évaluation du rendement technique de Belatoui alors que ce n’est pas de son ressort.

Le wali d’Oran ne s’est pas limité à cette intrusion dans la gestion technique du club, il est allé encore plus loin encore en insinuant que le match a été arrangé : « Ce ne sont pas les joueurs qui sont responsables. Il y a un staff qui les dirige. Il a incorporé des joueurs que personne ne connait. Ce ne sont pas ceux qui sont connus pour leur engagement sur le terrain ».

Les accusations à peine voilées du wali quant à l’arrangement du match JSK-MCO sont d’une gravité telle que la FAF et la justice doivent s’en saisir et engager des enquêtes sérieuses pour les confirmer ou les infirmer. Car, une défaite, quand bien même lourde, ne permet pas de conclure à une combine.

S’exprimant à l’issue de la défaite de son équipe à Tizi-Ouzou, Omar Belatoui a reconnu que l’équipe de la JSK a été plus volontaire et s’y pleinement engagée pour la victoire, contrairement au MCO : « Concernant le match, je dirai qu’il y avait deux équipes sur le terrain, une équipe qui voulait gagner et une autre qui a joué pour faire acte de présence, pour remplir la feuille de match. Donc, on assume entièrement cet accident catastrophique, parce qu’on ne s’attendait pas à une lourde défaite, surtout que l’adversaire a joué à 10 pendant 60 minutes », a-t-il reconnu, dans une déclaration reprise par Compétition.

A l’évidence, c’est cette déclaration qui a suscité la fureur du wali qui a provoqué une réunion avec le staff technique du MCO. Belatoui ne s’est pas rendu à cette réunion pour avoir certainement estimé que la gestion technique du club ne concerne pas le wali. Ce que ce dernier a vraisemblablement ressenti comme un crime de lèse-majesté, d’où ces déclarations de ce lundi.

A l’approche de la fin de la saison, la bataille pour le maintien parmi l’élite est féroce.

Et comme chaque année, le spectre des matchs arrangés refait surface, suscitant des rumeurs que les réseaux sociaux se chargent d’amplifier. Des rumeurs à l’instar de celles qui entourent le match du Pardou AC face à l’USMA qui s’est soldé par la victoire du PAC sur le score de 2 buts à 1. La direction de l’USMA a dénoncé un arbitrage partial et donc douteux.