Le tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger, a ordonné, jeudi 30 octobre 2025, le placement en détention provisoire de l’écrivaine et éditrice Zineb Melizi, 65 ans, connue sous le nom Salima. L’audience, tenue dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, a été renvoyée au 6 novembre.

L’affaire trouve son origine dans un commentaire publié sur Facebook, dans lequel l’écrivaine critiquait Ibtissem Hamlaoui, présidente du Conseil national de la société civile et ancienne présidente du Croissant-Rouge algérien, l’accusant de mauvaise gestion au sein des organismes qu’elle dirige. Les autorités ont retenu contre Mme Melizi des chefs d’« outrage à fonctionnaire », de « menaces à l’encontre d’un agent public » et de « non-respect d’une convocation officielle ».

La veille, l’auteure avait été entendue par la gendarmerie de Bir Mourad Raïs avant d’être convoquée à nouveau, le lendemain, munie de son passeport ; elle a alors été écrouée dans l’attente de son procès.

Cette mise en détention, rare pour une figure du monde littéraire, illustre la contraction continue de l’espace de liberté en Algérie.